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Le moulin des Bessons |
Depuis 1280, un moulin existe au bord du Lot dans la capitale des Gabales, Mende. Comment ce moulin a-t-il traversé ces 700 ans d'histoire ? Alimenté par les eaux de cette grande rivière, pas encore un fleuve, il fournit depuis l'origine la communauté mendoise en farine, ainsi que les communes alentours.
C'est ce que nous allons découvrir dans cette chronique locale signée Jean-Claude BONNAL
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Origines du moulin
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En I280 apparaît le moulin de CROZAZET qui appartenait à
Raymond VALETTE. Il deviendra par la suite : moulin du CHAPITRE. De I320
à 1370 le moulin propriété du chapitre de MENDE va
faire l'objet d'une prise de rente et sera loué à deux reprises.(détails)
On le retrouve à la fin du XIVème siècle : il appartenait
à Jehan GUIN dit «GUINI», qui peut être traduit
par «GUI». Le Jehan GUIN en question, tisserand de MENDE, testa
en 1459. Il était le fils de Bartholomé GUIN, tisserand à
MENDE vers 141O et d'une Luquette qui testa en 1428.
Le 3 Novembre 1424, Pierre ATGER, dit BESSO» de MENDE, acheta à Jehan GUIN tisserand de MENDE, "lo moli de Capitol", sis sur le Lot pour lequel il reçu le lods. (Il existait plusieurs Pierre ATGER vivant à la même époque: un notaire, un sergent et un marchand). Ce Pierre ATGER dit «BESSO» eut au moins trois fils : Etienne qui ne laissa guère de traces, Vidal qui s'établit comme carrier à CHANAC, et Bertrand Notaire à MENDE. |
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Pierre ATGER dit «BESSO», était le frère (jumeaux) d'un autre Pierre, chanoine de MENDE de 1433 à 1463, et le neveu de Bertrand ATGER, chanoine de MENDE de 1418 à 1426, archidiacre de 1418 à 1420, puis sacriste de 1422 à 1426. Un autre frère de Pierre, Antoine fut le grand-père des Chanoines Pierre et Pons ATGER ( Fin XV ème et début XVI ème siècle.) Le moulin de CAPITOL passe peu après entre les mains d'Étienne et de Bertrand. Le 26 Avril 1428, Vidal ATGER alors tuteur d'Etienne et de Bertrand, ses frères, loue à Pierre DUMAS, pareur de draps de MENDE, l'usufruit dumoulin pour neuf ans, contre cent quatre vingt moutons or et vingt-sept setiers de céréales, partie froment et seigle en mesure de MENDE. En fait le prix de location est important si on se réfère à la seule somme exprimée en moutons or. Elle correspond à une somme de cent trente cinq livres tournois (répartis sur neuf ans). Or à l'époque une pension alimentaire permettant de vivre raisonnablement était de dix livres tournois par an. Quant aux vingt sept setiers, on peut les évaluer approximativement à une valeur de dix à treize livres tournois l'ensemble, environ quatre à cinq livres les dix setiers. |
Bertrand ATGER était clerc en 1430, notaire apostolique dès 1444 et syndic de MENDE en 1463. C'est lui qui hérita du moulin vulgairement appelé Capitol dans lequel il rédigea son testament le 6 août 1466. Il laissait plusieurs enfants parmi lesquels ses deux fils: Pierre et Jehan ATGER qu'il institua héritiers universels, tout en déclarant que Pierre aurait ses archives notariales (sources de revenus) et Jehan son moulin. Bertrand ATGER mourut peu après, car ses deux fils passèrent un pacte, le 9 Novembre 1466, en qualité d'héritiers. Nous perdons de vue cette branche de la famille ATGER à partir de 1490. Reprise de cet historique vers 1790 où une dame Marie GLEIZE, veuve DEVEZE devient propriétaire du moulin, devenu des Bessons, par succession de son époux (usufruit). En 1817, le sieur Etienne DEVEZE, meunier demeurant au moulin des Bessons
à MENDE, dans la petite maison qui servait de logement au moulin;
il est précisé à cette époque, que le pré
dit de Granière servait à l'étendage, du blé.
Le 19 Août 1826, c'est une personnalité locale mendoise qui achète le moulin des Bessons et ses dépendances composées d'une presse, trois roues dans le moulin dont une pour le froment ainsi que les machines à pétrir. ANDRE Jean-André greffier puis avocat à MENDE devient propriétaire du moulin pour le montant de quatorze mille francs. C'est un bon placement que fait le juriste, car si l'on se réfère à une période plus ancienne, cette propriété était louée un bon prix. Le 10 Juin 1839, le premier magistrat de la ville de MENDE: André-Jules de BORELLI de SERRES, chevalier de la Légion d'Honneur, président du Conseil d'Administration de l'hospice de la Ville (qui deviendra hôpital hospice), banquier, devient propriétaire du moulin des Bessons et de ses dépendances. Il faut préciser pour l'histoire que les de BORELLI de SERRES étaient une famille bourgeoise mendoise, anoblie sous Napoléon 1er et par les Bourbons. André Jules de BORELLI de SERRES était le neveu d'un Général d'empire, pair de France sous Louis Philippe, et le cousin d'un Général sous Napoléon III. Le 7 janvier 1854, cette propriété sera échangée par monsieur de BORELLI DE SERRES, en faveur de l'hôpital hospice de la ville de MENDE, contre une importante prairie bien située. Il faut également préciser qu'à cette époque, la ferme du Chapitre appartenait audit hôpital hospice. Cette transaction eut lieu par devant Maître Odilon MONTEIL-CHARPAL notaire à MENDE : «lesquelles parties ont fait et réciproquement accepté les conditions suivantes : une propriété située sur la commune de MENDE appelée moulin des Bessons. Cette propriété d'un hectare deux ares quarante neuf centiares est composée d'un moulin à blé avec ses agrès, de petits bâtiments d'exploitation et de parcelles de prairies et jardins à la tête du pré du Chapitre. En échange, il revient à monsieur de BORELLI de SERRES, une prairie sis à MENDE appelée PRAT D'ARTET contenant un hectare trois ares.L'hôpital hospice de la ville de NENDE restera propriétaire du moulin pendant 65 ans. |
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Le 28 août 1920, madame veuve DURAND née CHAPTAL, achète le moulin des Bessons par adjudication (après une mise à prix de quarante trois mille francs); il a été adjugé pour la somme de quarante trois mille deux cent francs. Le cahier des charges est dressé par maître Ludovic CORD, Notaire à MENDE, le 28 août : «Le moulin des Bessons comprend un bâtiment à usage de moulin, en ce compris l'agencement du moulin, la chute d'eau, la digue, les canaux d'amenés et de fuite des eaux et autres accessoires et une loge à porcs. L'ensemble: un pré d'une contenance de soixante quatre ares, un jardin d'une contenance de quatre ares treize centiares, le tout formant un seul tènement confrontant au nord, le chemin de MENDE aux Armes, au couchant: le canal de fuite jusqu'à sa jonction avec le Lot, au midi le Lot et au levant un pré». |
Il sera rédigé sept pages de servitudes! Le moulin des BESSONS
est affermé à monsieur MAURIN jusqu'au 25 Mars 1922, moyennant
un loyer annuel de onze cent francs.
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SOURCES :
- Archives de Monsieur Philippe MAURICE.
- Service des Hypothèques de MENDE.
- Archives départementales de la Lozère ( actes notariés).
- Archives privées famille DURAND.
Textes et photos : Jean-Claude BONNAL
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