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La Valette |
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Chers frères barrabans, nous avons entrepris pour votre plaisir,
de conter l’histoire des vieilles pierres si nombreuses en
Lozère. Ces vieilles pierres, sur lesquelles se sont
posées tant de regards à jamais éteints, nous
émeuvent. Malheureusement elles ne parlent pas, elles qui en ont
tant vu. Ce que vous allez lire, chers lecteurs est l’histoire d’un château bâti au début du 18° siècle par Rotguié (ou Roguié ou Roguier) de Fermus, avocat au parlement de Toulouse. Rotguié possédait déjà le domaine de Fermus. Probablement richissime, il voulut s’agrandir - « le rêve humain » - Il acheta La Valette, y fit construire le grand château; ce n’était pas qu’ « une simple maison bourgeoise du 18° siècle ». Des nuées de gens travaillèrent pour lui. Il prit alors le nom de la terre, s’anoblit, devint Rotguié de La Valette, nom qu’il transmit à ses descendants, jusqu’à Mademoiselle Julie Rotguié de La Valette et l’abbé Romain Rotguié de La Valette. Ainsi s’éteignit en 1904 la célèbre famille, d’abord très riche puis ruinée par les procès de la vieille demoiselle citée plus haut, qui se faisait gruger par les hommes de loi. « Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès » dit l’adage. Voir les plaideurs de Racine. Cette histoire, point du tout banale, point du tout dramatique, plutôt amusante, nous avons entrepris de la raconter ici pour votre plaisir. Notre satisfaction serait grande si nous réussissions. N'hésitez pas à nous le dire en nous écrivant : peter.combes@wanadoo.fr |
LES ORIGINES (ou la chasse aux souvenirs) | |
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Avant 1700 (je cite André Paulhac): « les anciennes
bâtisses dateraient en fait de bien avant le 18°
siècle. On m’a dit qu’elles auraient été
construites à la même époque que la Tour
d’Apcher (du temps des barons d’Apcher qui régnaient sur
tout le secteur). On m’a fait remarquer que les grosses, très
grosses pierres en granit qui servent à la base des fondations
ne peuvent pas toutes provenir des rochers environnants et que
certaines pourraient provenir d’Apcher. Elles ont, semble-t-il, la
même configuration que celles ayant servi à édifier
la Tour d’Apcher . On trouve dans le même style le château
de Verdezun près du Malzieu lui aussi construit sur un monticule
près de la truyère ». La pierre : Il y a des siècles,
on n’avait pas de la dynamite pour extraire la pierre de la
carrière. On creusait des trous avec le ciseau en fer, le
marteau. Puis on introduisait de force des coins de bois sec. On
arrosait. Le bois gonflait, se dilatait, provoquant l’éclatement
de la roche. On ramassait les blocs qu’il n’y avait plus qu’à
tailler à la main. Ainsi ont été extraits les
immenses blocs des pyramides d’Egypte taillés et si bien
accolés que sur une longueur de 10 m on ne passe pas la lame
d’un couteau.
Le mortier : Le ciment ne date que d’environ 100 ans. Auparavant il y avait le mortier, un mélange de chaux, de sable et d’eau en proportions convenables.
Les planches, les poutres : l’arbre est abattu dans la forêt. Les scieurs de long en font une poutre. La poutre peut être à la scie débitée en planches. Nous sommes loin de la machinerie moderne. Enfin les lauzes, sur les toits, qui reposent sur un lit d’argile. A l’époque, les clous faits un par un à la forge, coûtaient très chers et l’on préférait la solution moins coûteuse de la couche d’argile. Cette dernière, si elle assurait une bonne étanchéité, avait pour inconvénient d’être très lourde, environ 150 kg au m2, ce qui faisait doubler le poids des lauzes. En somme, pour tout cela, du sang, de la sueur, des larmes. Et l’or du seigneur pour financer et payer les maigres salaires. Redonnons la parole à André Paulhac : « Ma grand mère et Louis Brunet m’avaient dit que la grande bâtisse (probablement édifiée ou restaurée par Rotguié - voir ci après-) comprenait à l’origine 3 niveaux :
Qui habitait à La Valette avant l’arrivée des Rotguié ? Nous avons vaguement entendu parler d’une famille Bouty ou La Bugy, mais nous ne pouvons pas situer l’époque. Il faudrait consulter les registres très anciens des notaires du Malzieu sur lesquels devraient être consignés les droits de bail, les actes de cession ou d’acquisition de terrains, maisons ou autre». Maintenant, je raconte ce que m’a dit Jarrigion : Rotguié de Fermus, avocat au Parlement de Toulouse, qui possède déjà le domaine de Fermus (au dessus de La Valette, près de Prunières), fait construire le château, achète l’immense domaine, des centaines d’hectares, toute la vallée en somme jusqu’à Prunières. Il prend alors le nom de Rotguié de La Valette, nom que vont porter ses descendants. Nous pensons qu’il vient passer son été au château depuis Toulouse, 15 jours de voyage en carrosse sur des chemins malaisés. A La Valette, les hommes ne s’ennuient pas : chasse, pêche, promenades à cheval ... On dit même qu’ils abusaient de jolies bergères. Les dames devaient faire de la tapisserie au château, dire des prières à la chapelle. Tout le monde était très pieux. La vie était certainement moins amusante pour elles que pour les messieurs qui menaient joyeuse vie. Naturellement, domesticité, bouviers, maîtres, valets, palefreniers à l’écurie, dispensaient ces personnages favorisés par la fortune de tout tracas matériel. Rotguié Premier, à sa mort, est enterré à l’église des Cordeliers devenue l’hôtel du Pont à St Chély d’Apcher. C’est la règle à l’époque : les nobles ensevelis à l’église, la roture mise dans la terre entourant l’église. Mais heureusement qu’il y a la grande égalité de la mort qui nivelle tout. Rotguié Deuxième est capitaine aux gardes du corps de Louis XV. Il se marie dans la chapelle du château. Certainement grande fiesta, repas, beuveries ... Malheureusement les vieilles pierres ne parlent pas. Ce deuxième Rotguié, à sa mort sera enterré dans l’église de Prunières. La famille continue jusqu’en 1817 où le seigneur et sa femme (Pierre Gabriel et Marie Rose Durand) décèdent. Partage des biens, disputes entre les cohéritiers et finalement partage du domaine en 4 ou 5 lots, je crois 4, André Paulhac dit 5 dont la partie de Mlle de La Valette, maison neuve à gauche en entrant; la partie de Chassefeyre père et de ses 4 fils constituée du vieux château au fond à gauche avec le pigeonnier. |
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