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L'ogre de Malbouche |
André Arnal habite Le Rozier. Après une longue carrière passée à PARIS dans l'édition, la littérature enfantine, il est revenu retrouver ses racines au bord des Grands Causses. Son goût pour les lettres et pour la pédagogie l'amène à s'investir, tant pour aider les jeunes que pour faire découvrir son pays. Il contribue ainsi à l'édition de livres centrés sur les traditions, le folklore, le patrimoine. Pour son plaisir, il écrit. Des contes, des récits, des poèmes.
Voici la légende de l'ogre de Malbouche.
Cliquez sur les photos pour les voir en grand
Sur les flancs du Causse Noir - au lieu-dit La Vaysse dans le ravin de Malbouche, couvert de pins et de broussailles se trouve le repaire de Jean Grin : une masure de pierres, au toit effondré, où seule demeure une pièce obscure assise à même le rocher et dans le fond un four voûté où Jean Grin faisait rôtir les enfants. Au dehors plusieurs amas de pierres recouvertes de terre : c'est là, pense-t-on, que Jean Grin enterrait ses victimes. Cet homme un peu simple s'était retiré en ce lieu, faute d'avoir pu payer l'impôt sur la taille et après avoir commis bien des incivilités dans le village voisin. Bientôt plusieurs petits bergers disparurent au grand affolement des populations alentour.
Jean Grin, mi-homme mi-bête pour avoir vécu longtemps à l'état sauvage, n'était pas un simple croquemitaine qu'on invoquait pour faire peur aux enfants désobéissants. On savait que Jean Grin était capable de tuer et de manger ses victimes.
Et, dans le pays, il répandait la terreur. D'ailleurs mieux valait ne pas en parler car raconter l'histoire de Jean Grin, c'était le faire venir, nous explique-t-on d'un air grave :
"On disait que Jean Grin, c'était une bête, c'était un homme habillé avec une peau. Une fois on l'avait vu monter au bout du chemin Neuf. Il avait les yeux rouges, rouges, très rouges et on le voyait venir de loin. Si on se laissait attraper ... Heureusement, on ne se laissait pas attraper, autrement !... Au bout du chemin Neuf, près du village, il y avait des gosses qui s'amusaient. Ils ont vu la bête qui montait vers la ferme. Ils sont vite venus se réfugier à la première maison du village. Le dernier gosse, Jean Grin l'avait attrapé et lui avait arraché le sabot !"
D'un village à l'autre on ne parlait plus que du loup-garou, bête et diable à la fois, yeux rouges, affreux, étincelants. Jean Grin ne s'attaquait qu'aux êtres faibles , aux enfants. En l'espace de six mois, dit-on, de Juin à Décembre 1799, cette bête fit trois victimes, avant de disparaître à une vitesse prodigieuse. On crut à une seconde Bête du Gévaudan, car, comme l'autre, elle agressait les enfants pour les dévorer. Les notables du pays parlaient d'un gros loup, d'un loup-cervier ou d'une hyène, mais le petit peuple des campagnes, lui, traumatisé par tant d'horreurs, pensait au loup -garou.
De ces évènements dramatiques, la mémoire collective n'a retenu que les traits les plus fantastiques, les plus terrifiants. Pour elle cette Bête ne pouvait être que Jean Grin, l'homme sauvage, et sur lui pesaient tous les maux de la communauté. Créature ambiguë, intermédiaire entre l'animal et l'homme, le Jean Grin du Causse Noir prenait des allures d'homme sauvage, brutal, qu'aucune norme sociale ne pouvait réféner. La peau bestiale qui l'enveloppait faisait de lui une créature magique, démoniaque. Jean Grin aurait été, selon certains, la victime des rumeurs les plus folles, des bruits les moins fondés en ce temps de Révolution marqué par le renversement des valeurs traditionnelles et le bouleversement de l'ordre établi.
les gens du Causse auraient donc trouvé en l'homme sauvage, un exutoire à leurs souffrances de ces temps de misère et de famine, un coupable que personne ne pouvait protéger.
Qui était véritablement Jean Grin ? Nul ne le sait ! Toujours est-il que ce personnage mystérieux, homme ou bête fut un jour pris au piège et cerné dans son propre repaire par des femmes exaspérées qui, armées de fourches et de bâtons, le trainèrent jusqu'au hameau voisin où il fut brulé vivant dans un four chauffé à blanc. Et la mémoire populaire en a retenu que :
"Quand Jean Grin est mort , sa peau faisait des bonds ; et donc qu'il s'agissait du diable."
Avec la mort de Jean Grin, la population de Causse se sentit libérée, réconciliée enfin, avec l'ordre et la morale, vivifiée aussi par l'épreuve qu'elle venait de subir. Entré dans la légende, Jean Grin hante toujours le pays de ses méfaits. Et, dans la mythologie caussenarde, il représente le monstre dévorant, l'ogre capable de prendre et de manger les enfants.
L'histoire - La bête de Veyreau : 1799 |
À une période et dans un lieu relativement proche du Gévaudan, a sévi la bête de Veyreau. Cette région du causse noir, au-dessus des gorges de la Jonte, se trouve au nord de l’actuel département de l’Aveyron, en limite de la Lozère. Le curé Casimir Fages, dans son livre paroissial de Veyreau rédigé vers 1870, nous rappelle les méfaits de la bête : Une histoire rapportée par Bernard Soulier, Président de l'association "Au pays de la Bête du Gévaudan" à Auvers. |
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